Pierre angulaire de toute stratégie d’investissement, l’allocation d’actifs requiert une analyse rigoureuse des classes concernées. Parmi les différentes classes d’actifs, l’or et l’immobilier se présentent comme deux valeurs refuges historiques aussi séduisantes l’une que l’autre. Cependant, quelle est la plus pertinente pour votre portefeuille ? Découvrez les spécificités de ces deux investissements pour une décision éclairée.
Volatilité et diversification : le jeu des contrastes
Avec ses fluctuations de cours souvent liées à des événements géopolitiques ou économiques, l’or offre un profil de risque différent de l’immobilier. En effet, l’achat or s’inscrit dans une stratégie de diversification qui vise à lisser la volatilité globale d’un portefeuille. L’immobilier, quant à lui, offre une certaine stabilité, mais n’est pas à l’abri des cycles économiques.
La diversification est essentielle pour réduire l’exposition aux risques spécifiques à chaque classe d’actifs. En tant que valeur refuge, l’or peut protéger votre patrimoine en cas de crise. L’immobilier, lui, offre un potentiel de croissance à long terme, notamment grâce à la hausse des prix de l’immobilier et aux revenus locatifs.
Liquidité : un enjeu de temps et de coût
La liquidité d’un investissement représente sa capacité à être converti rapidement en espèces, sans perte de valeur significative. L’or, notamment sous forme d’ETF (Exchange Traded Funds), de pièces ou de lingots offre une liquidité élevée qui favorise des transactions rapides. Par ailleurs, le rachat bijoux or peut également être une belle option, mais avec des délais et des coûts souvent plus variables.
En revanche, la vente d’un bien immobilier peut être plus longue et engendrer des frais de transaction importants (notaires, agences immobilières). Il est donc avisé de prendre en compte votre horizon de placement. Si vous avez besoin d’une liquidité immédiate, l’or peut être une meilleure option. Si vous investissez sur le long terme, l’immobilier peut s’avérer plus intéressant.
Fiscalité : des régimes différents, des impacts variables
La fiscalité de l’or et de l’immobilier diffère sensiblement. Les plus-values réalisées sur la vente d’or sont généralement soumises à l’impôt sur le revenu, tandis que celles réalisées sur la vente d’un bien immobilier sont assujetties à l’impôt sur la plus-value immobilière. Les revenus locatifs, quant à eux, sont soumis au régime micro-foncier ou au régime réel.
Prenez donc le temps de vous renseigner suffisamment sur les dernières dispositions fiscales en vigueur dans votre ressort territorial. N’hésitez pas à solliciter l’avis d’un conseiller fiscal pour optimiser votre situation.
Frais : un élément à ne pas négliger
Les frais liés à l’investissement dans l’or et l’immobilier sont variés. Pour l’or, il s’agit principalement des frais d’achat et de vente ainsi que des frais de conservation si vous optez pour l’or physique. Pour l’immobilier, les frais sont plus nombreux. Ils sont relatifs aux frais d’acquisition, frais de gestion locative, frais de travaux, etc. Il est important de comparer les différents frais liés à chaque investissement afin de choisir la solution la plus rentable.
Risques : une évaluation subjective
L’évaluation des risques liés à l’investissement dans l’or et l’immobilier est subjective et dépend de nombreux facteurs tels que le profil de risque de l’investisseur, la conjoncture économique, la situation géographique, etc. L’or est souvent considéré comme un actif défensif, mais il n’est pas à l’abri des fluctuations de cours. L’immobilier, quant à lui, est soumis aux cycles économiques, aux risques locatifs et aux risques liés à l’obsolescence des biens.